Institutions fictionnelles - 23mai
d’où on parle, quelles sont nos préoccupations ?
enjeu de comprendre ce qui nous anime :
- 1 projet collectif ?
- faire situation, un dialogue, comment l’énoncer, l’écrire ?
La question de l’institution et de la destitution.
intention de la publishing sphere : travailler une situation collective: interroger des enjeux situés à Montréal
Général Instin : est comme en amont par rapport aux communs, le GI fait collectif, comment procéder pour faire collectif, comment un sentiment d’appartenance se fabrique.
Patrick : quesitosn première, comment on va faire, sans tomber dans l’artifice, ce qui nous manque, c’est le temps. le GI s’est fabriqué dans le temps dans les années.
Cristallisation: dans ce temps long s’est créé qlq chose proche du commun. sensation de commun.
pb par rapport à l’institution : pré-instaurer un régime institutionnel alors qu’il n’est pas là.
Camille : donner de la durée aux expériences, Le commun est là où il est senti, plutôt que dans sa fabrique déjà institutionnalisé.
Eric : figure d’autorité (qui dure), mais qui n’est pas palpable.
- autorité relative à la figure militaire du général
- artifice: ne pas créer des formes creuses
Patrick: pour revenir au collectif, suite au collectif, d’autres collectifs se sont créés ou institués.
du sauvage
retour entre l’institution
La réalité que l’on fabrique peut aller beaucoup plus loin que ce que l’on présume.
y a-t-il, dans l’institution, un soin à subsister (par l’écrit, et ses pratiques normatives) ?
Camille: Pour que les choses existent, il faut pouvoir les nommer.
qlq chose qui nous fait continuer ensemble, mais le nommer (le définir) nous en détourne, nous détourne de la dynamique.
Eviter la définition, pour ne pas “se faire avoir”.
le GI en position de repli, de prudence, pour rester vivant.
performance de Eric D.: Refaire l’histoire des mouvements antérieurs au contemporain > volonté constante d’énonciation de faire des rapports de ce qui existe, mais l’ensemble des rapports ne figent pas : laisser une trace un corpus, dès que ca se fige, ca rebondit tout le temps.
Patrick: 22 ans d’histoire du Gi, certaines personnes ont pris des parts très actives, mais à des moments, ces personnes exprimaient le fait: “je ne reconnais plus le général instin”
Se sentir déposséder de l’institution que l’on a soit même crée. Instituer / destituer
se reconnaître de : adhérer à un esprit par l’écriture, il y a un objet vivant
Sylvia: institution/destitution : a à voir avec l’économie. déstituter : renoncer à ce qui est institution, renoncer à ce monde économique et institutionnel. pour qu’il y ait des rapports de forces, il doit y avoir des insttution et des contre-institutions.
on parle alors de désinstauration : chgt de fonction de l’institution, recréer des institutions, dont on va recréer les termes, et être capable d’être dans le rapport de force.
évoque les associations radicales écoterroristes : rapport de force déséquilibré avec l’institution. à quel moment le déséquilibre et l’institution existante, comment une force s’inscrit à l’intérieur d’une institution ou en contre.
La question du temps qui manque : le commun peut naitre d’une urgence. y compris dans notre urgence de la Publishing Sphere : et de l’objet à atteindre.
cf architecture d’urgence, Sébastien T.
Comment on crée des institutions “autre” ? pas au sens de contre, mais plutôt s’interroger sur : à quel monde je tiens, comment j’essaie de le faire tenir, et quels outils pour créer ce monde.
Création d’institution Expérience de la Grèce => au delà de palier au manque de l’état, inventer une autre manière de vivre ensemble S’inscrire dans l’histoire des institutions civiles, pour inventer d’autres manières de créer ensemble. À quoi on tient, comment on le fait tenir.
Comment, par nos expériences, on peut se nourrir et les faire résonner pour continuer dans un chemin instituant.
sebastien : passé d’enseignant en droit public - opposé à la controverse sur l’opposition entre figé et en mouvement
il n’y a aucune raison pour que la loi soit figée et que la vie soit ailleurs.
le travail de la loi dans le corps du texte, la plasticité du texte, l’inconstance = > origine politique Nous nous réclamons tous d’un dégout de ce qui est figé.
la question n’est pas d’opposé du fixe et non-fixe, l’institution ce qui nous fait tenir et ce qui tient debout, mais qu’est ce que ca fait tenir, Comment ça nous fait tenir, quels sont ses effets de violence ?
Le langage est une institution (?)
ce n’est pas dans la nature des choses, mais dans ce qu’elles nous font faire.
en architecture : récurrence similaire entre le pérenne et le temporaire.
éric:
lionel : réutiliser le langage de l’institution pour réintroduire de la bienveillance.
nicolas: N’y a-til pas des cycles où la litterature (ou autre institution) vient se figer, pour mieux être reinterrogées. Comme un texte de loi qui est sans cesse retravaillé.
Mystification, rapport infantilisé au droit
considérer le droit comme une matière vivante pour sortir de l’infantilisation
Sylvia: sur le dossier des communs: témoigner créativité juridique sur les communs en europe. L’atlas des chartes des communs urbains : intiatives pour se ressaisir du droit pour le hacker.
mobilisation de pratiques informelles: répertoire de pratiques.
En italie: le principe de subsidiarité permet en italie a permis de déployer des pactes de collaboration, entre le public et l’état. Comment faire pour que la puissance publique ne se déresponsabilise pas
dans le dossier, on regardait les écritures des acteurs eux-mêmes.
Stengers : le droit et les communs, il y a tout un droit autour des communs, issus du logiciel, le terrain juridique est favorable pour les communs informationnels, mais pour le physique, le droit ne conçoit pas le commun.
Décomposer le mot des communs avec plusieurs acceptions : enjeu de comprendre ce qu’on mobilisait derrière le mot commun.
Dossier, comprendre comment on se déssaisit d’une notion pour la rendre plus inclusive.
Le travail du PEROU : légifère sur ceux qui légifèrent en silence: des imaginaires, du vocabulaire, les représentations. s’interroger en juriste sur pourquoi telle ou telle image légifère.
Ça crée des chemins rituels, des mots qui ont pris des chemins (rituels), un texte de loi “théâtralement” a force de loi.
la question du droit est reprise à l’endroit de ce qui fait loi
D’autres régimes d’énonciation qui légifèrent.
Le “faire face” ne se joue pas à l’endroit de la production du droit, mais là où il est interprété.
Le texte est constamment en jeu. ethnographie des pratiques normatives (latour).
Camille: l’institution ne doit pas être considérée comme un “mal”, ou une fixation négative voir récupératrice. Ne pas tomber dans la dichotomie. (entre institution et non-institution)
Se défaire des binarités.
Camille: Règles de conduite et de contre conduite (Foucault) formes de vie imposées, comment on n’en réinvente d’autres.
Y a-t-il une conscience forte de faire collectif?
Exemple de Calais et des représentations, des éconciations. L’Assemblée en tant que conflictualité généralisée et jouée, qui permet de faire tenir la ZAD. Peut-être habite-on une langue, une plurilangue ?
Camille: le commun faire avec des choses complexes pas forcément dans le consensus. partager ensemble un espace commun existant dans ce travail avec ces conflictualités Faire collectif sans condition de s’être mis d’accord
coexistance : accepter les singularités hétérogènes
Sebastien : imposer l’accord collectif est un acte de violence
Sur la fiction.
Sylvia: mécanisme économique alternatif, au delà de ces communs effectifs, il y a des mouvements, des situations d’assemblée, sans existence juridique formelles, mais uqi ont su développer des logiques de solidarité : ces institutions fictionnelles ouvraient des imaginaires très fort, parfois dans des temps long ou court, ce sont des réalités (pas des fictions)
une réalité qui se superpose sur une autre,
Camille: une manière de réagencer la réalité, c’est là où se trouve la fiction
- la fiction, c’est la production d’un réel qui a besoin de nous
Tristant Garcia: la fiction, c’est la production d’un réel qui a besoin de nous, reproduire une réalité qui nous va.
Eric: les mouvements récents, sur le plan de la réalité institutionnelle, c’est catastrophique, cad pas de production, mais pourtant est ce que cela n’a pas créé des institutions ? mais cela a créé des imaginaires.
Sebastien: “les régimes d’énonciation légifèrent”
des énoncés qui font exister Ricœur fictions ontologiques
Pierre Legendre, “Clandestinement, nous ne cessons de rentrer en religions.”"
où se trouve l’écriture ? où elle opère, comment ? quand est-elle écriture normative, écriture fictionnelle (production d’un imaginaire superposé)
des écritures qui relèvent de l’énonciation, cherche des histoires qui soient constituées d’affirmation. mode d’existence collective à partir d’affirmation
Construire des mode d’existence collective à partir d’affirmation. enjeu des régimes de langue. Comment faire espace public ?
Camille : les énoncés affirmatifs sont très présents dans le mouvement des gilets jaunes.
ce qui s’invente et qui s’énonce est passionnant
Sébastien : Ne manque -t-on pas de situation où l’on se réunit par l’affirmative ? Ce qui réunit par l’affirmative est-il dépolitisé ?
Camille: Où regarde-t-on pour être attentif à ces énoncés ? Comment ces énoncés existent ? Quels sont les outils de publications ? Lancelot Amelin : quels espaces de publications pour les expériences positives, au delà des éléments organisationnels ?
les publications des Gilets Jaunes sont consacrées essentiellement à l’organisation. Mais n’est ce pas déjà un récit ? Black Panthers
publication PEROU : Relevé des actes d’hospitalité
Y a t il une invention institutionnelle
À quel monde a-t-on envie de faire de la place? Non correspondance entre les valeurs personnelles et les valeurs de certaines autres personnes membres du collectif, entre les valeurs que l’on se figurait au début et celles qui sont actualisées par les médias, mais aussi par certains autres gilets jaunes.
Camille : différentes scènes de parole
Question
est ce que le collectif fait institution ?
La question du statut, de la définition ?
rester vivant Parler ce langage institutionnel
repartir des Communs
communautés qui font des communs, (ex : jardins)
ce mouvement a été formalisé, favorisé par la culture numérique avec les dynamiques de partage. Les mécaniques du libre et du logiciel libre pouvaient être déployées sur le physique.
beaucoup de communautés s’en revendiquent se raccrochant les travaux d’Elinor Ostrom : il y a un modèle alternatif à la propriété.
Ostrom : Les communs sont une ressource gérées par une communauté avec des règles de partage.
8 critères fondamentaux issus de ses observations (par exemple, des pêcheries), pour la création et le maintien Mettre les actions collectives à l’épreuve des faits
- les limites doivent être définies
- des règles bien adaptées
- systemes…
- Autodétermination reconnue des autorités extérieures (Autonomie de la communauté par rapport à toute autre institution public) -> critiques de l’articulation entre ce qui est public, et ce qui est commun.
Logiciels détournés ou recréés à partir des logiciels sous licence. Cette culture aussi peut être sous licence libre Renversement de la propriété. Au lieu de conserver l’accès, donner ses droits. Licences récursives, virales.
- organisation à plusieurs niveaux de projet
formulation très pratiques de comment on administre une ressource
- Communs de capabilité (Genevieve Fontaine) : reconnaissance de la dimension transmission : transmission par les pairs
- Communs négatifs: dimension très latourienne: les communs c’est tout ce dont on hérite, pour lequel il faut une gouvernance
- Communs latents/biotiques/éco-communs/communs-plus-qu’humain: (Ana Tsing) comment on crée des agencements socio-écologiques pour intégrer le non-humain dans les communs.
- Etat partenaire :
- Assemblées et chambres des communs à Lille: on y retrouve certaines assemblées dans les Gilets jaunes.
- contributive commons : licence, label, code social, matrice de réciprocité
Faire le pari qu’au travers de chaque expérience, on pouvait écrire à partir de ça.
exemple de l’hospitalité
Hospitalité: Hotel du nord à Marseille, expérience coopérative d’hospitalité dans un territoire, un pendant de RbnB, logique de valorisation du patrimoine culturel local. ils en passent par l’écriture d’un texte pour leur usage local. la convention de Faro > relève du droit culturel, le matrimoine ou patrimoine immatériel.
l’accueil comme une prestation culturelle, à celui que j’accueille, je lui offre un accès au patrimoine
hospitalité et diplomatie
Conclusion de la journée
Si un groupe doit parlementer, cela doit être le groupe
comment passer à une pratique
Écrire en parallèle
apprendre :